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Une actualité de
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Publié le 02/02/2023
Comme l'écrivait Colette : "Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne".
Il semblerait que la postérité de son oeuvre lui donne raison, elle qui est toujours lue, aimée, vivante, cent cinquante ans plus tard...
Pour rendre hommage à cette grande dame du monde des lettres, une soirée événement aura lieu le vendredi 24 février à 18h à la Station Ausone en présence de Frédéric Maget, directeur de la maison Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye, et spécialiste de son oeuvre.
Avec son magnifique accent rocailleux (qu'elle revendiquait haut et fort) elle restera toute sa vie attachée à ses racines, à son terroir bourguignon, et à son enfance.
Elle est marquée par l'amour maternel : Sido, personnage de femme au fort caractère qui l'éveille à la nature, au jardin, aux animaux, à la sensualité du monde et de la langue. Sido meurt en 1912, et Colette lui rendra hommage en 1930 en publiant un roman éponyme qui la magnifie. Jusqu'à ses derniers jours, l'écrivain dira : "Ma mère fut le personnage principal de toute ma vie".
Elle entre en littérature avec la série des Claudine (1900-1903) où elle raconte ses souvenirs d'école, encouragée par son premier mari, Willy, qui lui trouve des talents d'écriture, et qui abusera de sa notoriété naissante, signant à sa place et s'appropriant ses premiers écrits.
Mais Sidonie-Gabrielle Colette se voulait une femme libre ! Elle va mettre en application sa devise : "je veux faire ce que je veux" lorsque, encore mariée, elle rencontre Mathilde de Morny dite "Missy" qui l'initie à l'art du théâtre et aux plaisirs saphiques. Au diable les bonnes moeurs ! Elle s'affranchit de la tutelle de Willy, se réapproprie son oeuvre et affirme son nom de plume : à partir du Blé en herbe (1923) elle signera désormais Colette. L'audacieuse et rebelle monte sur les planches et suscite le scandale, défrayant la chronique.
Sa réputation sulfureuse n'empêche pas le succès et la reconnaissance de son immense talent littéraire : en 1920 elle est nommée Chevalier de la Légion d'honneur et en 1945, elle est élue à l'unanimité à l'Académie Goncourt, qu'elle présidera quelques années plus tard. Journaliste, directrice littéraire du journal Le Matin, comédienne, critique dramatique, cinéphile et mélomane avertie, elle aime se mettre en scène et devient l'écrivaine française la plus photographiée du XXème siècle.
On n'en finirait pas d'énumérer son oeuvre prolifique, à la langue ciselée, précise et sensible, car Colette, c'est avant tout un style.
Décriée ou admirée, un hommage lui sera rendu lors d'obsèques nationales en août 1954.
Près de soixante-dix ans après sa disparition, les lecteurs ne cessent de re-découvrir les multiples talents de la "grande Colette" résolument en avance sur son temps.
Alors lisons ou relisons : Dialogues de bêtes, Les Vrilles de la vigne, L'Ingénue libertine, La Vagabonde, Mitsou, Sido, Chéri, La Naissance du jour, La Chatte, Le Pur et l'impur, Le Voyage égoïste, Nos apprentissages, Gigi, Le Fanal bleu, etc.
