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Le féminin sacré : toute une histoire

Une actualité de Camille V.L.
Publié le 21/06/2021
Au cours de la dernière décennie, le féminin sacré s’est imposé dans la vie spirituelle d’un nombre toujours plus grand de personnes ; la sorcière, que la quatrième vague féministe a fait resurgir, en est devenue la figure incontournable. Puisant sans limites son inspiration dans des croyances de tous âges et de tous horizons, cette récente approche de la spiritualité est caractérisée par un éclectisme très marqué. Elle interroge, impressionne parfois, peut paraître difficile à aborder. Et pour cause : une grande variété de pratiques peuvent être adoptées à travers son prisme.
Définir le féminin sacré, c’est avant tout comprendre qu’il s’agit bien d’un mode de vie spirituel visant à épanouir la puissance du féminin à partir d’un constat fondamental : nos sociétés reposent sur un déséquilibre imposé par le patriarcat entre énergies féminine et masculine, au détriment de la première. Dans un monde où les qualités du féminin sont dévalorisées, où le corps des femmes croule sous les injonctions et les tabous, le féminin sacré postule l’urgence d’une reconnexion à soi, à son corps, à la nature. En d’autres termes, il est une invitation à se libérer de ces carcans pour s’assumer pleinement et faire rejaillir cet amour retrouvé sur le monde. Une dualité entre féminin et masculin est donc au cœur de cette approche, sans que l’on puisse cependant la confondre avec la question du genre : les deux énergies résident en chaque individu.

Aux sources du féminin sacré se trouvent des courants aussi variés qu’anciens. La volonté de réaffirmer la puissance du féminin renvoie à la croyance en une déesse mère, dont les divers cultes à travers les époques auraient précédé celui des divinités masculines et conféré à la figure de la femme une dimension sacrée ; la Terre, la fertilité, la fécondité, la créativité ou encore le pouvoir en sont des thématiques récurrentes. On la retrouve par exemple liée à la notion d’Arbre-Monde, représentée dans le panthéon celte ou encore vénérée dans les croyances hindoues, notamment dans le shaktisme ; elle sera reprise bien plus tard par les mouvances néo-païennes, parmi lesquelles la Wicca. La quête de l’équilibre perdu entre les deux énergies trouve quant à elle un écho dans le taoïsme, recherchant l’harmonie entre la part féminine qu’est le Yin et la part masculine qu’est le Yang, inséparables et complémentaires.

À la lumière de ces inspirations, il est plus aisé de comprendre la place essentielle de certains éléments dans le cadre du féminin sacré : la nature, le cycle menstruel, le cycle lunaire, la sexualité en sont quelques uns des plus emblématiques. Mais cette approche séduit également par sa grande perméabilité à toute pratique pouvant s’inscrire dans la démarche qu’elle revendique : arts divinatoires, magie, sorcellerie, chamanisme, rituels, lithothérapie, méditation, yoga et autres pratiques constituent autant de moyens d’apprendre à être à l’écoute de soi, de développer son intuition, de cultiver sa créativité. Autrement dit, de redonner toute sa place à la puissance du féminin.

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