Après la défaite de la Turquie ottomane lors de la Première guerre mondiale pour s'être hâtivement alliée aux Puissances centrales, la Grèce et d'autres pays voisins convoitent son territoire. Mais un général de 38 ans, Mustafa Kemal, se rebelle contre le sultan et forme un Congrès national en 1919.
Le pays est alors divisé en deux factions : le sultan à Istanbul et les nationalistes, dirigés par Mustafa Kemal, à Ankara, au cœur de l'Anatolie.
En 1920, le traité de paix de Sèvres, signé près de Paris, propose de morceler ce qui reste de l'Empire ottoman. Pour les Turcs, cette proposition est inacceptable. Ils chassent donc les armées étrangères, notamment les Grecs, ainsi que les populations grecques installées en Asie mineure depuis l'Antiquité.
Surnommé "Ghazi" (le Victorieux), Mustafa Kemal force les Alliés à signer un nouveau traité à Lausanne en 1923, jetant ainsi les bases de la Turquie moderne. Le sultan, discrédité par son acceptation du traité de Sèvres, quitte son palais immédiatement. Mustafa Kemal peut alors mettre fin au multiculturalisme ottoman.
Le nouveau dirigeant déplace la capitale de Istanbul à Ankara et remplace le sultanat par une République, dont il devient le premier Président.