Cette légende noire fut nourrie par la IIIe République qui ne lui a jamais pardonné son coup d’État du 2 décembre 1851. Pourtant, Napoléon III fut incontestablement l’un des plus éminents hommes d’État de son siècle, dont il incarnait avec éclat toutes les grandes tendances culturelles et intellectuelles, du romantisme au Saint-simonisme.
Grâce au renouvellement de l’historiographie de ces dernières décennies et à la redécouverte des archives, on accepte de mieux en mieux que de 1852 à 1870, il fut un homme politique original et que son gouvernement n’était pas plus implacable que d’autres – contemporains ou postérieurs -. Il est admis désormais que le "flamboyant Second Empire" fut une période de progrès et que Napoléon III fut le promoteur d'une modernité inachevée que la III République a su habilement faire fructifier.
Se plonger dans le destin du dernier souverain que la France ait connu, c’est restituer toutes les facettes de ce personnage qui incarne le XIXe siècle.