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Les coups de cœur des libraires

Coups de coeur Mollat
Drôle, critique, brillant, absurde.
Le héros, d'origine égyptienne, se trouve dans une situation délicate et incongrue : enterrer un parfait inconnu. Voilà le contexte dans lequel cette histoire débute. 
Il accepte de rendre service à son ami Ayman qui l'appelle du Caire, et ce choix l'entraînera dans une série de manœuvres bureaucratiques plus absurdes les unes que les autres. 
Ce roman brillamment écrit dénonce aussi la position de l'exilé, lui-même egyptien à Londres, il subira le racisme et l'indélicatesse de son pays d'accueil. C'est aussi un roman sur la mort, sur ce qu'on laisse aux vivants. Tout cela traité de manière fine, parfois cynique sur un système qui met en marge les exilés. Pointant du doigt la bêtise, l'auteur nous offre un moment de pure absurdité maîtrisée. 
Sur le méridien de Greenwich
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Le français a une date de naissance. Il a même un inventeur.

Entre Charlemagne, qui parlait tudesque et Hugues Capet, qui parlait roman, il y eut une date charnière, un acte fondateur qui marqua la naissance de la langue française. Et cet acte est signé. 

En l’an 842, le prince Nithard, guerrier érudit au service de Charles le chauve, retranscrivit le serment de fidélité que se jurèrent les héritiers de Charlemagne après le partage de l’empire. Il choisit d’en donner le détail non pas en latin (langue de l’unité impériale) mais dans l’idiome parlé par les seigneurs en présence, l’un des serments ayant été prononcé en tudesque (l’ancêtre de l’allemand) et l’autre en roman (l’ancêtre du français). Pour la première fois de l’Histoire, un texte est produit dans ce qui deviendra notre langue nationale, et il a été écrit avec une visée politique et symbolique bien réfléchie.

Avec ce court essai d’une centaine de pages, l’un de nos plus grands spécialistes de la langue française part à la recherche de Nithard, ce petit-fils de Charlemagne, largement oublié depuis plus d’un millénaire, et qui a pourtant posé l’un des fondements de notre culture.
À partir de ses ossements, retrouvés en 2011, par le plus grand des hasards, dans un vieux carton poussiéreux, et surtout grâce aux textes qu’il nous a légués, Bernard Cerquiglini s’emploie à redécouvrir cet illustre méconnu ou, pour reprendre l’étymologie latine, à « inventer » Nithard. 

Un récit savant mais très abordable qui nous éclaire sur l’origine et peut être la destination de notre langue.

L'invention de Nithard
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Un roman d'aventure où Brynn, une jeune fille, n'hésite pas à briser les codes pour réaliser son rêve !
Brynn, 12 ans, rêve de devenir Sentinelle comme son père, pour protéger les créatures fantastiques au sein du royaume sauvage. Aucune fille n'a jamais été sélectionnée pour être protectrice de ce royaume. Brynn va s'inscrire pour passer les épreuves de sélection, ne voyant pas son sexe comme un problème. Face à certains obstacles mettant en péril sa participation aux épreuves, elle va s'associer avec Ari, un autre candidat, pour avoir une chance de gagner et de devenir sentinelle.

Ce roman d'aventure nous emmène dans un monde magique qui nous émerveille à travers les descriptions détaillées de ce royaume sauvage. La magie est répartie en différents types de pouvoirs : guérsiseur, naturaliste, défenseur, guerrier, empathique. A travers Brynn naturaliste et Ari empathique, le monde, la nature et les créatures qui les entourent sont décrites avec une sensibilité poétique, nous transportant ainsi dans cet univers enchanteur. Ce roman met en lumière des valeurs plutôt fortes telles que le féminisme, l'inclusion ou bien l'amitié. Brynn est la représentation d'une jeune femme féministe qui n'hésite pas à lutter contre les codes de son village malgré les réticences et les oppositions de certains. Tout au long de l'histoire, elle ne perdra jamais de vue son but et ne se laissera pas décourager pour s'imposer en tant que jeune fille qui a les mêmes droits que les garçons. Quant à Ari, une personne en marge de la société à cause de son pouvoir empathique, va grandir et se libérer grâce à Brynn. 
Coup de cœur à partir de 11 ans.
Sentinelles du royaume sauvage. Vol. 1
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Dans Un puma dans le coeur, Stéphanie Dupays nous relate l'histoire bouleversante d'Anne Décimus, son arrière grand-mère.
La légende familiale la dit "morte de chagrin, le coeur brisé" après le décès de son mari et de deux de ses enfants; la réalité est tout autre. Anne a été oubliée par le reste de sa famille dans un asile psychiatrique durant quarante ans à Bordeaux.

Mêlant fiction et récit intime, l'autrice remonte le temps et s'interroge sur le poids du silence et sa transmission de génération en génération.
Un puma dans le coeur
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Un roman à ne pas manquer !
Bahia nous raconte sa vie au lycée, ses parents, son groupe d'amis, et sa rencontre avec Milosh, un garçon tout en douceur avec lequel elle partage beaucoup plus qu'elle ne le pensait. Naturellement, ils finissent par se mettre en couple, car c'est ce qui se fait, ce que les gens autour d'eux attendent, et qu'eux-mêmes voient comme naturel. Nous vivons avec eux la naissance de sentiments forts, l'expérience de toutes les premières fois, avec leurs maladresses, leurs hésitations, leurs joies, incompréhensions et fous rires. Tout est très beau et très justement décrit. Mais petit à petit, Bahia se sent à l'étroit dans cette case "en couple". Parce que leur relation ne leur appartient pas totalement, entre les amis et les parents et qui y mettent leur grain de sel, et la disparition progressive de son identité propre, de son individualité (elle se rend compte qu'elle est passée du "je" au "nous" pour parler de tout ce qu'elle fait par exemple).
Commence alors un travail de réflexion sur ces envies réelles, sur ce que la relation de couple implique et empêche, malgré l'amour que les deux portent.
Voici un texte qui fait du bien, parce qu'il présente de façon juste des relations (amoureuses, amicales, familiales) saines et belles, parce qu'il invite à repenser nos façon de faire couple, afin de ne pas nous enfermer dans des schémas entravant. Gros coup de cœur, un texte pour les jeunes et moins jeunes, à mettre entre toutes les mains !
En couple
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Allô maman bobo!
C'est le récit dessiné de trois anxieux.
Ismael, petit anxieux, insomniaque, peu confiant dans ses capacités, qui entretient le film de ses nuits blanches en conservant son cerveau en éveil permanent.
Mona, qui elle se met en état de panique dans les lieux fréquentés et clos; ses troubles sont tellement envahissants et variés qu'elle ne peut plus aller travailler et a perdu toute liberté.
Notre troisième compère est François qui trimbale son anxiété en permanence et de façon envahissante tel un parasite.
Nos trois larons vont expérimenter toutes les phases possibles de l'anxiété et ce avec humour.
Car oui on peut en comprendre les mécanismes, les causes, et ainsi les surmonter en décatastrophant nos pensées, en contrôlant notre respiration et notre corps, en analysant les éléments de la crise.

Un journal de la santé mental en guise d'épilogue et un "pour aller plus loin" qui récapitule des différents niveaux de troubles anxieux et vous en donne des définitions, les traitements, les différents types de thérapies, les outils comportementaux, cognitifs et émotionnels.
Et en point bonus des QRcodes afin de télécharger des exercices.

Suivez les thérapie du Docteur Fanget, passez à l'action et libérez-vous enfin de la tyrannie de la pensée anxieuse.



Le club des anxieux qui se soignent : comment combattre l'anxiété
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un roman original à ne pas manquer !
Voici un petit chef d'oeuvre trouvé par les éditions Zulma, un roman d'anticipation, d'aventures, et bien plus encore qui a été imaginé par Marcel Theroux suite à ses visites en Russie pour les besoins d'un documentaire et après sa rencontre avec une femme vivant dans la zone d'exclusion de Tchernobyl.
Le résultat est des plus étonnants, nous embarquons aux côtés de Makepeace dans un roman assez effrayant de par son aspect prémonitoire, car le futur imaginé est largement plausible (un peu comme Dans la forêt de Jean Hegland). Ce roman est également passionnant, nous suivons les mésaventures de Makepeace avec plaisir et impatience.
Au nord du monde
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Dans le sillage de la folie...

Jade, nouvelle à Paris, trouve un travail de vendeuse en parfumerie, car elle a la chance d’avoir un odorat sur-développé. Lors d'une soirée entre amis, elle rencontre Victor, lunatique et désabusé, et en tombe folle amoureuse. Mais après une nuit passée ensemble, ses messages restent sans réponse...
Ce qui la plonge dans un profond désarroi et porte un coup à sa stabilité mentale. 
Dans la parfumerie où elle travaille, Zacharie Mignard, un ponte du milieu, lui propose de créer son propre parfum, “Sillage”. C’est alors que la folie s’installe définitivement dans l’esprit de Jade. Elle devient une empoisonneuse, et laisse sur son sillage des victimes qui ont le malheur de croiser sa route. Elle les choisit pour s'approprier leur odeur et créer son propre parfum. Mais toutes ses victimes lui permettront-ils d'atteindre son vrai objectif ? 

L'auteur nous plonge dans un thriller oppressant qui dépeint avec précision le monde du parfum et qui fait délicieusement écho au célèbre roman de Patrick Süskind, Le parfum.

Sillage
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Un roman d'amour comme on en lit rarement !
Tessa est ce genre de fille qui brûle la vie par les deux bouts, tout ce qu'elle fait, elle le fait à fond. C'est d'ailleurs ce qui lui permet d'être particulièrement performante dans son sport, le ski : elle n'a peur de rien, ne se pose aucune question et fonce, tout simplement. Seulement, cette fois-là, sa témérité lui jouera un mauvais tour : alors qu'elle s'apprête à faire une descente mémorable, le drame se produit, elle fait une chute qui la plonge dans le coma. Après quelques jours, elle finit par en sortir, tant bien que mal et récupère plutôt vite. Seulement, ses proches se rendent vite compte qu'il y a comme un soucis : Tessa n'a aucun souvenir de l'année qui vient de s'écouler, en l’occurrence l'année où la France s'est confinée à plusieurs reprises, et surtout, l'année où son histoire d'amour avec d'Edgar a commencé. Ce dernier, consumé d'amour pour Tessa se voit relégué au rang de simple connaissance, statut qu'il avait auparavant auprès d'elle et s'en trouve effondré. Aussi, il se met en tête de lui raconter leur histoire à travers des lettres qu'il va lui écrire, pour qu'elle se remémore l'amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Un roman d'amour original, inattendu et authentique et une héroïne fascinante tant par sa détermination que sa sensibilité, un gros coup de cœur !
Free ride
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Deux voix engagées et inspirantes pour partager, comprendre et combattre
Qu'est-ce qui relie l'écrivain Annie Ernaux et la sociologue Rose-Marie Lagrave ? A proiri, tout. Grâce à l'inventive collection "Audiographe" des Editions EHESS qui a pour vocation de retranscrire des interventions publiques ou des conférences augmentées de textes d'un spécialiste de l'auteur, les lecteurs ont cette fois la chance d'"assister" à un échange passionnant entre deux autrices au parcours de femmes si ordinaires et tellement exceptionnelles. 

Bien au-delà d'une simple conversation, Annie Ernaux et Rose-Marie Lagrave dévoilent leurs engagements,  leurs parcours de transfuges de classes, leurs combats féministes, leurs goûts littéraires, leur passion de transmission.

S'ébauchent alors des interrogations captivantes sur le rapport à l'écriture et la réalité, les liens entre sciences sociales et littérature, l'émancipation sociale, la vieillesse sous une perspective féministe.

En revenant sur leurs cheminements intellectuels, ce sont aussi de nombreuses pistes de réflexions à venir.

Qu'est-ce qui relie Annie Ernaux et Rose-Marie Lagrave ? L'envie de partager, de comprendre et de combattre.
Une conversation
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Le 26 mai 1828, dans la ville de Nuremberg quasi déserte en ce lundi de Pentecôte, surgit de nulle part une figure étrange. Il s’agit d’un jeune homme titubant à moitié, bizarrement vêtu et au teint très pâle. Il est incapable de répondre aux questions d’usage qui lui sont posées, il ne sait pas ...
Ce jeune homme dont la destinée aurait pu être tout autre et que l’histoire aurait pu oublier, finit par écrire d’une main tremblante le nom qui allait faire de lui une figure connue en Allemagne et dans toute l'Europe : Kaspar Hauser naquit au monde une seconde fois. C’est ce dossier dont s’empare l’historien Hervé Mazurel, spécialiste des affects et des imaginaires, dans cette très belle biographie au conditionnel publiée dans la collection « à la source » aux éditions La Découverte.

L’affaire de l’orphelin de l’Europe a fait couler beaucoup d’encre. Séquestré  pendant toute une décennie, coupé du monde et de toute forme de socialisation, le cas Kaspar Hauser a créé tout un imaginaire autour de l'histoire de cet enfant coincé dans le corps d'un adolescent. La masse d'archives fut conséquente, fruit d'une multitude d'observations et d'expériences menées par des savants et des intellectuels venus des quatre coins de l'Europe. Qui était Kaspar Hauser ? Un prince héritier écarté d'une succession ? Un imposteur ? Un oublié de la société ? Mais là n'est pas le propos d'Hervé Mazurel qui s'interroge surtout, à travers cet exercice de micro-histoire, à la manière dont ce cas psychanalytique privé d'habitus, a réintégré le monde, la société et l'histoire.

Le livre d'Hervé Mazurel est une rencontre entre l'histoire, les sciences sociales et la psychanalyse, une œuvre pluridisciplinaire qui montre que Kaspar Hauser ne nous a pas laissé qu'un mythe, celui de l'enfant sauvage, mais également un questionnement épistémologique : à quel moment et jusqu'où l'histoire s'empare-t-elle d'un individu et de son corps ?
Kaspar l'obscur ou L'enfant de la nuit (1833) : essai d'histoire abyssale et d'anthropologie sensible
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Les chats sont-ils des chiens ?
Une nuit, dans le bourg d'un petit village insulaire, de mystérieux hommes vêtus de noir viennent subtiliser tous chats de l'île. Le lendemain, plusieurs personnes travaillant pour le gouvernement viennent apporter aux habitants des chiens pour remplacer les animaux disparus. Contre toute vraisemblance et au paroxysme de l'absurde, les hommes du gouvernement leur affirment que ces nouveaux compagnons à poils sont des chats et non des chiens. Si certains habitants acceptent aveuglément cette nouvelle doctrine, d'autres vont rapidement la remettre en cause et défendre leur libre arbitre.
Fable philosophique et politique sur le pouvoir des mots, dans la filiation d'Orwell et de Ionesco, voici un petit bijou de littérature qui éveille les consciences. 
L'homme qui n'aimait plus les chats
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