Elle fait suite à la guerre entre la France et la Prusse qui débuta à l'été 1870. En effet, la victoire allemande et la déshonorante capitulation qui s'ensuit constituent une frustration déterminante dans ce basculement révolutionnaire. Exacerbée par une véritable "poudrière politique" parisienne comme le souligne l'historien anglo-saxon Robert Tombs, cette insurrection ou mouvement “communaliste” aboutit rapidement à une révolte contre la “république bourgeoise” d’Adolphe Thiers et à l’élection d'un gouvernement populaire : la Commune.
Souvent réduite à l'image des barricades et de la "Semaine Sanglante", la Commune de Paris est avant tout une série d'événements d'une intensité incroyable en un temps très restreint qui va laisser une empreinte durable et singulière dans l'histoire de France mais aussi pour tous les révolutionnaires du XXe siècle. Car la Commune est surtout un laboratoire démocratique et social hétérogène. Derrière cette dénomination de "communards" se cache en effet une foule d'acteurs politiques de la classe ouvrière française du XIXe siècle : ils sont Jacobins, Blanquistes, Internationalistes, Marxistes, disciples de Proudhon, de Bakounine et de Varlin. On trouve également parmi eux de nombreuses femmes, "les pétroleuses" qui, à travers la Commune, se sont mobilisées pour la révolution sociale.
On comprend alors pourquoi la Commune demeure l'enjeu d'une bataille mémorielle.
Enfin, les travaux les plus récents menés par une nouvelle génération d'historiens permettent de décentrer le regard sur cet événement bien connu, dégagé de ses mythes, et de proposer ainsi une lecture originale et globale.
Nous vous proposons une bibliographie exhaustive pour mieux comprendre ce moment fort de l’Histoire française.