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Sélection de livres

Les nouveautés en poésie

Découvrez la sélection de vos libraires !

Dossiers

Concours poésie avec Bruno Doucey du 11 mars au 1er avril

A l’occasion du 25ème Printemps des poètes, la librairie Mollat et les éditions Bruno Doucey vous proposent de participer à notre concours afin de remporter des cadeaux… poétiques !

25ème printemps des poètes sous le signe de la "grâce"

Cette année, le Printemps des poètes est consacré à la “grâce”, thème riche de sens car il fait écho notamment à la grâce sensible (la beauté d’une personne, la joie) mais aussi à la grâce divine, la grâce sensuelle, la demande de grâce ou encore la gratitude éprouvée.

Centenaire Bernard Manciet

Né en 1923 et disparu en 2005, l’écrivain landais Bernard Manciet aurait eu 100 ans. Le 27 septembre 2023 à 18h (station Ausone), la librairie Mollat célébrera l’auteur en présence de son ami, traducteur et spécialiste Guy Latry. Cette rencontre, ponctuée de lectures de son œuvre, sera animée par...

L'été à l'ombre du haïku

Partez à la découverte des haïkus, emblématiques de la poésie japonaise qui allie simplicité et profondeur...

Coups de cœur

Laura, Lizzie & les hommes-gobelins

Une ode à la sororité et à la sensualité
Dans "Je serai le feu" (éditions La Ville brûle) Diglee nous avait fait découvrir cinquante poétesses françaises ou anglo-saxonnes du XIXe au XXI siècle comme autant de trésors cachés, dévoilés, exhumés de l'oubli dans lequel nombre d'entre elles étaient reléguées. Deux ans plus tard, et toujours avec la complicité de Clémentine Beauvais pour la traduction, une de ces femmes poète largement méconnue est à l’honneur : Christina Rossetti. 

Derrière le tissu rouge sang de la couverture aux lettres et dessins dorés, l’illustratrice nous rappelle dans un passionnant texte introductif la place importante de cette autrice dans la littérature victorienne du XIXème siècle. Si nous pouvons citer des romantiques anglais comme John Keats, William Blake ou Lord Byron, peu connaissent les poèmes de leurs consoeurs : les sœurs Brontë, Elizabeth Gaskell, ou cette Christina Rossetti pourtant incontournable outre-Manche. Diglee se procure à Londres son recueil le plus célèbre publié en 1862, "Goblin Market", et découvre “son atmosphère oppressante, saturée d’allusions sexuelles, [qui] m’a même troublée : Christina Rossetti connaissait donc la brûlure du désir et la dangerosité des hommes”. Fascinée chez cette “fille de la lune” par le mélange entre mysticisme, réclusion et sensualité, elle décide de nous partager ce poème entier pleinement rendu par la traduction libre et joyeusement “fruitée” de Clémentine Beauvais qui propose également le texte original à la fin du livre. 

Entrer dans le monde des deux sœurs, Laura l’intrépide et la sage Lizzie, c’est se refuser ou s’abandonner aux vertus paradisiaques et charnelles des fruits défendus par les gobelins, créatures qui peuvent revêtir bien des sens cachés. Mis en lumière par les volutes de Diglee et par les mots soigneusement choisis de Clémentine Beauvais, "Laura Lizzie & les hommes-gobelins" se prête à de multiples interprétations et publics, si bien qu’on pourrait croire qu’il vient d’être composé. Cent soixante ans plus tard, ce conte poétique n’a donc rien perdu de sa force subversive !

Tenir debout

Le deuxième recueil d'Arthur Navellou nous enchante !
Musicien, chanteur et poète, Arthur Navellou publie son deuxième recueil de poésie aux éditions Le Castor Astral. Un thème : les chutes. Nous en avons tous connues. Celles à vélo, une dans un escalier, d’autres en marchant simplement. Arthur Navellou s’intéresse aux chutes les plus rocambolesques de l’histoire. Chaque personnage présenté meurt. C’est la promesse qui nous est faite dès les premières pages du recueil. Mais quels derniers instants de vie ! Le jeune poète dépeint des moments hors du temps, en pleine suspension, parfois comiques, parfois tragiques mais toujours incroyables.

Se définissant comme un “chasseur-cueilleur de poèmes”, Arthur Navellou livre également un recueil sensible sur lui, son enfance, ses sentiments et ses incertitudes. L’auto-dérision et l'ironie sont les clés essentielles de ce petit recueil qui nous donne envie de tenir debout, de nous relever des chutes parfois difficiles et de vivre pleinement et intensément.


“pour qu’une histoire soit belle

au royaume des étoiles

il faut qu’elle trace en l’air

une trajectoire en cloche

comme le tir d’un mortier

la munition c’est l’humain” (p.47)

Qu'on leur donne le chaos

Une poésie à lire à voix haute. Un cri puissant et percutant. Qu'on leur donne le chaos !
Il est 4h18 à Londres. Dans la nuit sombre, sept individus ne dorment pas. Le monde contient trop, provoque trop pour réussir à dormir. Alors ces sept voix s'expriment dans ces ténèbres silencieuses, crient leur colère, racontent leur désenchantement face au futur de leur terre. Notre terre. Si précieuse et pourtant si meurtrie.

Les éditions de l'Arche, déjà à l'origine de la publication de Etreins-toi et Les Nouveaux anciens, permet une nouvelle fois à Kae Tempest de s'exprimer, de crier, de parler poésie. Qu'on leur donne le chaos, un titre clair, incisif et sans faux-semblant. Kae Tempest donne la parole à toute une génération désenchantée et inquiète pour leur avenir. Ce n'est pas un simple recueil de poésie, c'est une parole, un cri venu du coeur pour alerter, mettre en garde et réveiller. Nous réveiller de cette solitude oppressante, de ce monde sous tension prêt à exploser. 

Qu'on leur donne le chaos, une poésie à lire à voix haute, bouleversante, puissante, percutante, une véritable tempête à découvrir absolument !

"L'Europe est perdue
L'Amérique est perdue
Londres est perdue
et on crie encore victoire.

C'est le règne du non-sens
Et nous n'avons rien appris de l'histoire."

Tempest Kae, Qu'on leur donne le chaos, L'Arche, 2022, p.24

Démo d'esprit

Du pur bonheur poétique !
Sur le rayon poésie est arrivé un petit livre intriguant, publié par les Editions Verticales, dans la collection Minimales. Un auteur mystérieux signant du pseudonyme de : La dactylo, un titre en forme de jeu de mots : Démo d'esprit, un sous-titre allusif : aphorismes & autres prisme, il n'en fallait pas plus pour attiser la curiosité de votre libraire...

Ouvrant le recueil au hasard, deux pages qui sautent aux yeux, deux formules écrites en lettres capitales :

SANS CIBLE,                    SENSIBLE,

ON N'ATTEINT                 TOUT NOUS 

    RIEN,                             ATTEINT.


Le début d'une surprise, d'un sourire. La dactylo semble aimer jouer avec les mots. Feuilletons plus loin :

"Comment demander l'asile dans ce monde de fous ?"

La dactylo a de l'esprit, le mien commence à cogiter !

"J'ai un penchant pour 
les personnes bancales
Je n'ai d'yeux que pour 
les personnes louches"

La dactylo m'amuse. Qui est-elle ? Au fil des pages se dessine son univers : des photos de murs sur lesquels elle appose ses inscriptions, des jeux typographiques, des aphorismes inventifs. Insolite et poétique, elle invente le poème street art. Depuis, votre libraire a appris que La dactylo est photographe, qu'elle se promène avec ses pochoirs et ses trouvailles de mots, qu'elle a un compte Instragram pour qui voudrait suivre ses instantanés, inutile de dire que d'un clic, elle compte désormais un abonné de plus, car les mots d'esprit de la dactylo sont irrésistibles et follement séduisants.

Le récit des gouffres

Une ode à la nature et une quête initiatique pour un petit garçon dans l’ombre de son père
Le récit des gouffres n'est pas l'histoire d'une plongée dans les ténèbres mais plutôt d'une renaissance. Grandissant dans l'ombre de son père, Thomas Vinau se réfugie dès son enfance dans la nature, son jardin secret, accompagné par les poèmes d'Emily Dickinson. Là-bas, il se crée un monde imaginaire qui l’aidera à grandir au fil des années. Mais toute enfance, même remplie de solitude, prend fin. Il n'est alors pas question pour le jeune homme de rester dans cette ombre pesante. Ces poèmes sont la preuve d'une remontée vers la lumière, d'une sortie de ce gouffre à la fois réconfortant et inquiétant, et permettent alors au poète d’être tout simplement lui-même.

Avec Le récit des gouffres, Le Castor Astral nous offre un nouveau recueil intime et marquant de Thomas Vinau mais également une découverte de la poétesse Emily Dickinson, ses poèmes venant comme une respiration face aux textes en prose du poète. L'auteur se met à nu dans ce recueil profond et livre une ode à la nature d’une sensibilité et d’une luminosité remarquables.

« J’abandonne mon monde. J’abandonne l’histoire. Je creuse vers le ciel. Je suis le souffle. Prêt à sortir. Prêt à jaillir. Prêt à m’extraire de la gorge comme le premier mot. Je suis le premier mot. »

Poésie

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