Benjamiah vit une vie paisible à Flammèche-les-eaux, où ses parents tiennent une librairie. Il a grandi dans les livres et la poussière. Passionné depuis toujours par les ouvrages scientifiques et pratiques, il n'a jamais, au grand jamais, cru en la magie ! Pourtant, après avoir reçu une étrange poupée en cadeau, il doit bien se rendre à l’évidence. Quelque chose ne tourne pas rond et il ne peut l’expliquer !
Par une nuit calme, il est transporté dans un autre monde, bel et bien basé sur la magie : Dedaleum. Cet incroyable endroit ne ressemble en rien à ce qu’il connaît ou pense connaître, ici les poupées sont des êtres magiques reliés à chacun de leur maître, les cartes servent de monnaie d’échange, les couleurs ont une valeur inestimable et… les rues se déplacent sans arrêt.
Il y fait la rencontre d’Elizabella, une jeune fille prête à tout pour retrouver son frère. Ne sachant comment retrouver son chemin pour rentrer chez lui, il décide de s’unir à sa quête. Les voilà en route pour une épopée fantastique où complots, mystères et magie seront au rendez-vous. Le labyrinthe aura-t-il raison d’eux ?
Un superbe roman jeunesse qui n’a rien à envier aux plus grands ! L’univers est envoûtant et les personnages sont attachants. La qualité de l’édition est également à souligner ! Il ne vous reste plus qu’à vous installer confortablement et plonger dans ce roman qui se lit d’une traite !
Suzy vient de perdre son grand-frère dans un accident. Depuis, sa mère ne se lève plus et son père lui répond sans arrêt que “c’est ok”. Elle a vécu l’incrédulité, la colère, les larmes intarissables. Tout le monde est gentil avec elle depuis l’événement (oui, il semblerait que c’est tabou de dire mort) même si certains la regardent comme si elle était devenue une ovni. Après cette tempête émotionnelle, les choses s’apaisent pour elle : elle se surprend à rire parfois, elle a de nouveau envie de jouer et son petit cœur bat toujours pour le beau Léo. Ses amis sont toujours là, l’école et le quotidien reprennent peu à peu leur place. En revanche, son frère ne sera plus jamais là et d’ailleurs, une question la taraude : où est-il ? Avec ses amis, elle va tenter de trouver des réponses…
Une paillette dans l’iris fait partie de ces romans dont la lecture marque irrémédiablement. Oui, le sujet est dur, on n’a jamais envie de parler de la mort d’un enfant. En revanche, on voudrait toujours transmettre l’espoir à nos enfants, leur apprendre qu’il y a toujours un "après", que tous les chagrins, même les plus extrêmes, finissent par s’apaiser. Et c’est exactement ce que nous enseigne ce roman. Suzy est un personnage absolument lumineux. Sa parole, ses réflexions et maintes interrogations sont d’une incroyable justesse. En la suivant dans son parcours, on s’inquiète, on sourit, on verse une larme mais à la fin du roman, on est surtout soulagé : tout va bien se passer pour elle.
Un livre à lire dès 9 ans pour parler du deuil évidemment mais surtout de lendemains meilleurs.
Había una vez, il était une fois une jeune fille sensible et pleine de courage prête à tout pour sauver les siens !
En 2061, une comète va anéantir toute forme de vie sur Terre. Petra et sa famille comptent parmi les quelques sélectionnés pour embarquer à bord d’un vaisseau se rendant sur Sagan, une planète habitable située à quelques 380 années de voyage.
Pendant le trajet, un groupuscule prend la tête de l’équipage et décide d’effacer la mémoire des passagers endormis désormais censés dédier leur vie au Collectif. Mais grâce aux cuentos racontés par sa grand-mère, Petra se souvient. Elle se remémore la Terre, sa famille et ses amis, la nature et les animaux. Toute la beauté du monde qu'elle a quitté et, surtout, ce qui fait d'elle un être humain : son imagination. Seule rescapée de ce lavage de cerveau généralisé, elle va alors entamer une mission périlleuse : retrouver sa famille et "réveiller" certains de ses semblables. Elle joue là un jeu dangereux, la chancelière et ses adeptes sont aux aguets et comptent bien faire respecter la doctrine du Collectif coûte que coûte.
Un roman post-apocalyptique très réussi, à la narration envoûtante.
Silas, harcelé au collège, est tellement à bout qu’il en perd sa voix. Les mots restent coincés au fond de sa gorge et il a de plus en plus l’impression de devenir transparent. Même chez lui, il n’est plus très sûr d’être le bienvenu. En aidant un loup blessé, il va découvrir qu’il existe une frontière poreuse entre notre monde et celui d’une forêt peuplée d’animaux doués de parole. Notamment de renards qui en amenant le langage chez les animaux ont réussi à tous les asservir.
Ysengrin et sa famille, seuls loups encore libres de la forêt, vont lui faire découvrir les plaisirs de la nature et de la liberté d’action mais aussi lui raconter le calvaire qu’ils subissent depuis que les renards ont acquis et développé la parole animale. Quant à Silas, étonnamment, en présence des loups, il retrouve sa voix. Serait-il la fameuse Voix du loup dont parle la légende ?
Le roman de Sam Thompson mêle un récit initiatique teinté de fantastique et d’aventure et une très belle réflexion sur le pouvoir de la parole et des mots. Extrêmement juste et sensible, ce texte nous pousse à réfléchir à la manière dont on fait usage de notre voix, intérieure ou pas, et le sens profond des choses que l’on dit à voix haute. Quant aux illustrations d’Anna Tromop en noir et blanc, elles sont ravissantes et donnent une force supplémentaire à ce roman. Une très belle découverte !