The Shift Project est une association française créée en 2010 et un laboratoire d'idées qui s'est donné pour objectif l'atténuation du changement climatique et la réduction de la dépendance de l'économie aux énergies fossiles.
Le nom de l'association peut être traduit en français par « le projet de changement » (ou « le projet de mutation »), la devise étant Redesigning the Economy to Achieve Carbon Transition (« Redéfinir l'économie pour réaliser la transition carbone »).
Dans cet essai, ce collectif lance un pavé dans la mare, jugeant les politiques climatiques actuelles et prônant une réduction collective de notre consommation et pas uniquement énergétique ; cela passe par moins de flux physiques comme la matière et l'énergie et plus d'activités humaines.
Le Shift projet ne limite pas son étude aux seuls changements dans les domaines de l'industrie lourde, les transports, l'agriculture et le bâtiment Il s’attelle aussi à des sujets comme l'administration publique, la santé, la culture, les villes ou les collectivités Un plan de création de 300 000 emplois net d'ici à 2050, mais avec une production en baisse de -20% pour l'industrie lourde, par exemple.
Le shitf project grâce à des monographies sectorielles, analysent les effets de la transition sur des volumes d'emplois ainsi que sur les compétences et les connaissances requises On parle de tonne, de watt, de compétences ou de personnes ; l'argent n’apparaît pas comme une donnée d'entrée à valeur limitante.
Pour chaque secteur, il est fourni des données pour une échéance à 2050 ; il y a les quantités d'énergies utilisées, le nombre et le type d'emplois impactés ou crées. Tout est fait afin de s'assurer que Le plan tient debout avec les besoins de chacun (énergie, matière, personnes et compétences), les ressources disponibles et sans conflits.
Le shift project revendique de propositions compatibles avec l'objectif de réduction des émissions, réalistes techniquement et acceptables politiquement.
Ces travaux ont été menés par une équipe composée de salariés, d'experts bénévoles, ainsi que des professionnels bénévoles pour les secteurs concernés.
La « finance verte » est une notion qui définit les actions et opérations financières qui favorisent la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. Son rôle majeur est de financer des projets qui ne nuiront pas à l’environnement et qui permettront le développement d’une économie durable.
Dans leur ouvrage « l’illusion de la finance verte » aux éditions de l’Atelier, Alain Grandjean et Julien Lefournier, nous démontrent en quoi « la finance verte » est une illusion qui ne suffira pas à sauver la planète du désastre écologique à venir.
Cet ouvrage vise à démontrer que la finance verte n’aura pas d’impact, en tant que tel, si elle n’est pas encadrée solidement, et si au delà du secteur financier, l’ensemble de l’économie ne s’y met pas. Reformulé de façon plus “verte”, à ce stade, la finance verte ou durable n'apparaît que comme un simple mouvement de propagande. En d’autres termes, si l'argent servait la planète, cela supposerait que les acteurs de la finance acceptent de réduire le rendement de leurs investissements, un peu comme le principe du commerce équitable: le consommateur paye sciemment et en conscience un produit plus cher afin qu’une partie de cet argent revienne au producteur ou participe à la préservation de l’environnement. En l'occurrence, les placements “verts” sont tout aussi rentables que les autres et l’on cherche à optimiser le retour sur investissement.
La finance reste donc fidèle à elle-même: faire de l’argent avec l’argent !
Bien évidemment il ne faut pas rejeter en bloc les nombreuses initiatives qui émergent. Mais les auteurs tendent à démontrer les limites de ces démarches si elles ne sont pas encadrées par une politique d’ensemble comprenant des interdictions, des normes, des réglementations, une fiscalité, et un plan massif d'investissement publics et privés. Un nouveau modèle économique en somme.