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Art et Littérature Fin-de-siècle : Joris-Karl Huysmans et le nuage décadent...

Une actualité de Jérémy Gadras
Publié le 23/11/2019
Afin de mieux célébrer l'entrée de Joris-Karl Huysmans aux éditions de la Pléiade, mieux admirer l'exposition Huysmans critique d'art : De Degas à Grünewald que lui consacre le musée d'Orsay (26 novembre au 01 mars 2020), également l'exposition Toulouse-Lautrec : résolument moderne au Grand Palais et la Collection Weisman & Michel : fin de siècle-Belle Epoque au Musée de Montmartre : nous vous proposons une sélection d'ouvrages autour de cet esprit Fin-de-siècle : de modestes trésors de la littérature, de l'art et de la critique d'art...

Spirituelle et mystique, symboliste et décadente, née sur les cendres d'un romantisme noir célébrant la déliquescence et la luxure lugubre, la littérature fin de siècle est cette comète sombre charriant dans son sillage les atteintes aux bonnes mœurs, les heurts aux conventions artistiques et académiques et semant avec elle de nouvelles formes littéraires et nouveaux maîtres littérateurs.

La guerre de Sedan froissant l'avancée triomphante du progrès, de l'industrialisation et du matérialisme, les arts et les lettres en sont que plus bouleversés, désoeuvrant et abolissant à leur tour les normes et morales d'un académisme artistique et d'une culture moribond. Témoins de cette absurdité, de cette boucherie humaine et intellectuelle, artistes et littérateurs se plongent dans les arcanes du fantastique, du mythologique, des contes et légendes macabres, des utopies : manière de détourner le réel pour mieux le décrire, mieux le dépeindre.

Si cet anticonformisme s'alimente de paradis artificiels, d'un dandysme exaspéré et exacerbé et d'une quête de transcendance de l'âme, il n'en est pas moins le garant d'une littérature neuve, exigeante, éprise de lexicologie et de stylistique « empirée », parfois « alourdie » de métaphores emphatiques se jouant de la nosographie et de la pharmacopée, mais qui n'en délaisse aucunement les beautés poétiques d'une langue merveilleuse et d'un langage somptueux.
Une forme littéraire, dite Fin-de-sicèle mouvance plus que courant, état d'esprit plus qu'école – qui s’immisça dans toutes les voies de l'art : de la peinture à la critique d'art, de la critique musicale à la chronique journalistique. Quant à la peinture, la gravure, le dessin ou la lithographie, chacun et chacune deviendront les reflets des tourments du Moi, reflets des temps meurtriers allouvis aux guerres et aux injustices ; un miroir des désillusions, miroir d’imaginaires mythologiques fertiles et des fantasmes les plus larges.

Même dans les arts plastiques se dépeint cette lutte éternelle entre les Vices et les Vertus, cette psychomachie chère à Joris-Karl Huysmans et à Léon Bloy qu'ils héritent tous deux du poète chrétien Prudence qu'ils redécouvrent ...

Dans ce symbolisme multiforme se croisent ou se succèdent des cénacles plus foutraques les uns que les autres : les Hydropathes, les Fumistes, les Zutistes, les Buveurs d'eau du Père Tanguy et enfin les Décadents: tous lointains héritiers des Zazous de 1830.

Entre autres, ces excentriques ont pour nom :

Barbey d'Aurevilly, Jean Lorrain, Elémir Bourges, Octave Mirbeau, Léon Bloy, Georges Rodenbach, Laurent Tailhade, Camille Lemonnier, Catulle Mendès, Jean-François Elslander ou encore Jean de Tinan, Paul Adam, Adoré Floupette et Joséphin Peladan....

Mais aussi Félicien Rops, Gustave Moreau, Max Klinger, Toulouse Lautrec, Jean-Louis Forain .... et enfin Gustave Kahn, Félix Fénélon, Albert Aurier, Camille Mauclair, et bien évidemment Joris-Karl Huysmans

De Joris-Karl Huysmans

Essais et écrits sur Joris-Karl Huysmans

Littérature fin-de-siècle : entre symbolisme et décadentisme

Petits bijoux de la littérature dite "décadente"

Bibliographie fin XIXème... non exhaustive...

la Bibliothèque décadente aux éditions Séguier

Critiques d'art et littérature d'art