Le thé s'est imposé comme symbole de la vie et de la culture en Asie grâce notamment à Okakura, auteur du grand classique Le livre du thé. Ce dernier a refusé de se poser en tant que maître de la voie du thé mais c'était l'un de ses défenseurs les plus efficaces.

En effet, la cérémonie du thé est bien plus qu'une simple cérémonie comme on peut l'entendre en occident. C'est un véritable art de vivre, de penser.

Découverte il y a plusieurs milliers d'années dans le sud de la Chine, cette plante a fait bien des voyages pour arriver jusqu'à nous. Cette boisson en mouvement se consomme traditionnellement de manière très sédentaire, très protocolaire. On traverse un jardin arboré pour arriver dans la chambre du thé, une simple cabane quand ce n'est pas une pièce annexe dans la maison, dénuée de toute ornementation. Une fois installé, la magie opère. Bien plus qu'une cérémonie, c'est une façon de vivre pour revenir à l'essentiel, une façon de penser emplie d'harmonie, de respect, de pureté et de sérénité.

Comme le raconte Lucie Azema dans son livre L'usage du thé : les cinq sens sont extrêmement sollicités par le thé. La vue est l'un des premiers sens requis et, à travers lui, la couleur. Ensuite vient l'ouïe : le bruit de la vaisselle, de la tasse qui heurte la table ... Le toucher : par ses textures et sa température, le thé permet de se reconnecter au corps. Le goût et l'odorat sont les deux sens les plus importants. L'odorat est invoqué dès qu'on rentre dans une boutique de thé. Et enfin le goût avec la dégustation et l'umami (la cinquième saveur primaire) présent dans le thé vert japonais.

De Chine, du Japon ou même de Corée, en poudre ou en feuilles, dans l'assiette ou dans la tasse, les thés doivent leur succès à leurs arômes frais mais aussi à leurs bienfaits. Plongez dans la théière en découvrant notre bibliographie.