Né en 1929 en Lorraine, c'est dès le plus jeune âge que Jacques Réda développe une passion pour la littérature et le jazz. S'il publie son premier texte, "Les inconvénients du métier", en 1952, c'est réellement en 1953 quand il décide de déménager à Paris que tout s'accélère pour le futur poète. Jacques Réda tombe éperdument amoureux de la ville lumière, de ses rues et de ses avenues, qu'il ne cessera d'arpenter à pied ou à vélo et à laquelle il rend hommage dans de nombreux recueils tels que Les ruines de Paris ou Hors les murs. Poète lyrique et flâneur, il exprime dans ses textes une véritable ode à la contemplation et à la lenteur.

Mais Jacques Réda n'oublie pas pour autant une de ses premières passions : le jazz. Il collaborera pendant plusieurs années à Jazz Magazine et rendra hommage à cette discipline et à ces grands musiciens qui l'ont marqué dans des ouvrages tels que Le grand orchestre ou Une civilisation du rythme. 

Jaques Réda, c'est aussi une collaboration passionnée et passionnante avec les éditions Gallimard. D'abord publié chez cette grande maison en tant qu'auteur, il y devient éditeur en 1975 avant d'en intégrer le comité de lecture à partir de 1983. De 1987 à 1995, il devient directeur de la prestigieuse Nouvelle Revue Française, la NRF, pour laquelle il estime avoir fait entrer davantage d'auteurs provinciaux et de poètes dans les colonnes de cette revue de référence fondée par André Gide en 1909.

Récompensé en 1997 par le grand prix de poésie de l'Académie française et en 1999 par le prix Goncourt de la poésie, Jaques Réda laisse derrière lui une œuvre abondante et protéiforme, qu'il est essentiel de lire et relire, pour prendre le temps de vivre.