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Missak et Mélinée Manouchian : Le couple de résistants entre au Panthéon

Une actualité de Xavier
Publié le 20/02/2024
21 février 1944. 21 février 2024. 80 ans après l’exécution de Missak Manouchian, le couple de résistants est panthéonisé. Retour sur des vies héroïques.

Missak Manouchian et Mélinée Soukémian, orphelins survivants du génocide arménien, arrivent en France au milieu des années 1920 et se rencontrent en 1934. Rapidement le couple milite au sein du parti communiste, et notamment en 1938 pour la défense de la république espagnole.

Puis vient la seconde guerre mondiale et l’occupation allemande.

Militant clandestinement dès 1940, Missak participe à de nombreuses actions de résistance ce qui lui vaudra plusieurs arrestations. Tout d’abord au sein du groupe MOI : la Main d'Oeuvre Immigrée, groupe syndical à l’origine de nombreuses actions militantes et de résistance. Puis en 1943, sous les FTP-MOI : groupe des Francs-Tireurs et Partisans- Main-d’Oeuvre Immigrée de Paris, conduisant la guérilla urbaine en France contre l’occupant nazi. Il en devient un très haut responsable et le groupe qu’il mène, le “groupe Manouchian”, effectue de nombreuses opérations dans Paris. 
De son côté Mélinée agit également activement : elle est chargée de repérer les mouvements des futures cibles d’attentats, de transporter des armes et de rédiger des comptes rendus.
Fin 1943, une vague d’arrestations s'abat sur la France. Missak est arrêté et Mélinée réussit à s’échapper.

Un groupe de 23 résistants étrangers sont alors sélectionnés pour la composition de l’affiche rouge, affiche de propagande antisémité allemande, et sont condamnés à mort. 
21 février 1944, les 22 hommes du groupe sont fusillés et Olga Bancic, la seule femme du groupe, est décapitée le 10 mai.

Tantôt oubliée, tantôt glorifiée, tantôt contestée, Mélinée fera paraître les poèmes et les lettres de son défunt mari; et en sera sa première biographe. Elle meurt en 1989.
Leurs cercueils seront finalement réunis en 1994.

80 ans plus tard, leurs actions héroïques sont toujours dans notre mémoire et notre reconnaissance est toujours entière.
Et comme l’écrivait Paul Eluard, 

“leurs portraits sur les murs sont vivants pour toujours.
Un soleil de mémoire éclaire leur beauté.”

Le couple de résistants : Missak et Mélinée

L'affiche rouge

La Résistance durant la Seconde Guerre mondiale