Né le 23 décembre 1913 en Russie, Nicolas de Staël émigre en France avec sa famille après la révolution de 1917. Peintre prolifique, il réalise environ 1120 tableaux sur une période de 15 ans, à partir de 1940 et jusqu’à sa mort en 1955, lorsqu’il se suicide depuis la terrasse de sa maison à Antibes. Sa vie, marquée par de nombreuses tragédies, a participé à créer un mythe autour de sa personne et de son art. Ancien enfant exilé, il voyage dans toute l’Europe, notamment en Sicile, devient un grand ami de Braque et inspire plus tard quantité d’artistes ou de courants. Son œuvre, que l’on pourrait qualifier d’expérimentale, est en constante évolution. S’il peint beaucoup de paysages, il s’essaye aussi au portrait et au nu, en passant de toiles plus sombres dans les années 1940 à une exaltation de la couleur en 1950. Infatigable, il nourrit sa production par le dessin en multipliant les recherches graphiques, varie sans cesse les outils, les techniques ou bien les formats et travaille parfois sur plusieurs toiles en même temps. Ses peintures sont tour à tour petites ou monumentales et se caractérisent par beaucoup d’effets de matière et de superpositions générés, en fonction des périodes, par de l’empattement au couteau ou bien par une touche plus fluide.
Le tout constitue une quête picturale qui bouleverse les codes de son temps et les frontières entre abstraction et figuration. Presque inclassable pour les historiens et les critiques, son travail est à la fois énigmatique, inspirant et surprenant.
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